le premier concile

Publié le par Pierre Langlais

Le premier concile a été commandité par le roi Ajætasattu. Il a été réuni en 544 avant l'ère chrétienne (100 jours après le parinibbæna de Bouddha) dans la grotte de Sattapaññi, située dans les environs de Ræjagaha. Un compte rendu détaillé de cette réunion historique est décrite dans le Cþllavagga du vinaya pi¥aka. Selon ce texte, l'incident qui a incité l'aîné Mahæ Kassapa à convoquer cette réunion, était des remarques de dépréciation quant au sujet de la discipline stricte de la vie pour des bhikkhu.

En apprenant la disparition de Bouddha, beaucoup de bhikkhu le déploraient et étaient profondément affligés. Cependant, le Vénérable Subhadda, un ancien coiffeur entré tard dans le saµgha, n'était pas affligé ni déplorait son extinction. En exprimant sa réprobation de se conformer à toutes les règles du vinaya établies par le Parfait, il a déclaré : « Nous voilà bien débarrassés de cette séquestration ! Il était dérangeant lorsqu'il nous disait : "Ceci vous est permis, cela ne vous est pas permis". Désormais, nous pourrons faire ce qui nous plaît et ne serons pas obligés de faire ce qui ne nous plaît pas. » Cette remarque a profondément inquiété le Vénérable Mahæ Kassapa. Il craignait que le dhamma et le vinaya aient pu être altérés et ainsi ne pas survivre si d'autres moines devaient se comporter comme le Vénérable Subhadda, et interpréter le dhamma et les règles du vinaya à leur convenance.

Pour éviter ceci, il a décidé que cet enseignement devait être soigneusement préservé et protégé. Pour ce faire, après avoir obtenu l'approbation du saµgha, il a réuni un concile de cinq cent arahanta. En fait, le Vénérable Ænandæ, qui était inclus dans ce groupe de bhikkhu, n'avait pas encore obtenu le stade d'arahanta. Il a fait l'expérience qui l'a hissé à ce stade, à l'aube même du premier jour de ce concile, qui s'est tenu lors de la saison des pluies. Étant le bhikkhu le plus ancien du saµgha à ce moment-là, le Vénérable Mahæ Kassapa a présidé le concile.

La première chose que fit Mahæ Kassapa était d'interroger le plus grand expert en vinaya du moment, le Vénérable Upæli sur les conditions de la discipline monastique. Ce bhikkhu était bien indiqué pour cette tâche car Bouddha lui avait enseigné lui-même la totalité du vinaya.

Mahæ Kassapa l'a d'abord interrogé sur toutes les spécificités de la première règle (pæræjika) autant en ce qui concerne l'énoncé détaillé de la règle, les cas où la faute est commise et les cas où elle n'est pas commise. Le Vénérable Upæli a donné les réponses adéquates, et toutes ses remarques ont reçu l'approbation unanime de la présidence du concile. C'est ainsi que le vinaya fut formellement approuvé.

Le Vénérable Mahæ Kassapa s'est ensuite tourné vers le Vénérable Ænandæ, expert remarquable dans tous les sujets liés au dhamma. Heureusement, à l'aube du premier jour du concile, le Vénérable Ænandæ avait atteint l'état d'arahanta juste avant de rejoindre les autres membres du concile. Le Vénérable Mahæ Kassapa pouvait alors l'interroger longuement avec une totale confiance. Cette interrogation avait notamment pour but de vérifier l'endroit où chaque discours avait été donné pour la première fois et la personne à qui il avait été adressé. Facilité par sa mémoire parfaite de chaque mot prononcé par le Parfait, le Vénérable Ænandæ a été en mesure de répondre exactement et ainsi, ces discours reçurent l'approbation unanime du saµgha.

Le premier concile a permis également de mettre l'accent sur le chapitre des règles dites mineures en précisant officiellement l'obligation de leur observance. Cela a pris sept mois à ces cinq cent bhikkhu pour réciter la totalité du vinaya et du dhamma. Dotés d'une mémoire remarquable, ils ont retenu de tête tout ce qui avait été récité.

Ce concile est connu sous le nom de Pañcasatika, indiquant que cinq cents arahanta y ont participé.

 

source: www.dhammadana.org

 

Publié dans Histoire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article