A propos des moines

Publié le par Pierre Langlais

 

Pour parler des moines, il fallait la vision d'une personne vivant cela de l'intérieur. Je souhaiterais donc vous faire découvrir le texte de présentation sur le discours des moines, due au vénérable Sâsana, provenant du site dhammadana.

(avec l'aimable autorisation du webmestre de dhammadana.org)

 

"Je voudrais vous dire quelques mots sur ces créatures étranges dont vous avez (peut-être) constaté l'apparition ces dernières années dans les pays occidentaux, qu'on appelle... les moines.

Le moine du theravâda est quelqu'un qui occupe une place assez particulière dans l'enseignement de Bouddha. Il en est le véhicule, il en est le principal agent de transmission. En ce sens, on peut dire qu'il en est l'incarnation. Le moine n'est pas quelqu'un qui vit un mode de vie tout à fait ordinaire et habituel. De par les choix qu'il a fait, il est censé se consacrer essentiellement à l'étude, à la pratique et bien entendu, à la réalisation de l'enseignement de Bouddha.

Aujourd'hui, les moines sont tout ce qui nous reste de Bouddha car lui, est mort, il n'est plus là. Si aujourd'hui nous voulions rencontrer Bouddha nous n'y parviendrions pas. Par contre, nous pouvons écouter l'enseignement donné par les moines, dès lors qu'il est juste et conforme à la parole de Bouddha. Nous pouvons respecter les moines, savoir garder la distance qui s'impose, les regarder non pas comme des divinités incarnées mais comme des êtres qui, de par leur choix et leur engagement total, sont précieux, sont respectables. Bien entendu, nous pouvons aussi mettre en application leur enseignement. Tout cela est ce qui permettra de "rencontrer" Bouddha. Bouddha dit : " Qui voit mon enseignement me voit. "

Aujourd'hui, nous avons les "écritures", et si nous avons ces écritures, c'est grâce au travail des moines. Bien entendu, cela est aussi grâce au support considérable des laïcs qui les ont nourris, qui leur ont donné leurs robes, qui leur ont donné leur abri, qui leur ont donné leurs médicaments. Car il serait erroné de croire que le theravæda n'est qu'une affaire de moines. Le moine est en quelque sorte le professeur, le professionnel. C'est lui qui fait tout le travail. Il étudie, il pratique, il enseigne. Les laïcs, sont censés eux aussi, bien entendu, essayer d'étudier, de pratiquer et de réaliser. Mais, pour diverses raisons, d'obligations familiales ou professionnelles, ils continuent de mener une vie de laïc.

Un moine n'est pas un être supérieur à un laïc et un laïc n'est pas inférieur à un moine. Mais, le moine est quelqu'un qui véhicule, de par son respect de ses règles de discipline, de par son travail d'étude et de pratique, ce que nous avons aujourd'hui de reste de l'enseignement de Bouddha. En ce sens, il y a un minimum de respect et de distance à avoir envers eux.

De plus, un moine est quelqu'un qui est censé ne pas accepter de l'argent, de manipuler de l'argent et d’utiliser de l'argent (que ce soit pour son compte ou pour celui d'autrui). C’est-à-dire que le moine a ceci de particulier, qu'il ne peut pas véritablement se nourrir par lui-même. C'est très intelligent si Bouddha a mis cela en place et même de nos jours c'est encore valide et bénéfique..."

 Vén. Sâsana.

 

Publié dans dhammapiti

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