Kamma et sphères d'existences.

Publié le par Pierre Langlais

 

Selon le Dhamma, nous en sommes là où nous sommes, par le résultat des actions passées, de nos vies passées.

Nos propres actions et paroles ont déterminé notre constitution actuelle, nos capacités, notre mental, ... Nous sommes pourtant libres d'influencer notre sort mais la loi du Kamma n'est pas maîtrisable.

Le Kamma, (Sanskrit: Karma); acte, action volitive, neutre, bénéfique ou négative; c'est par ces actions cumulées que nous dirigeons notre vie dans un sens, ou dans l'autre.

Si nous faisons des actes bénéfiques, sains, constructifs, pour nous même et pour les autres, nous plantons la graine positive de notre future vie.

Si au contraire, nous produisons des actes négatifs, violents, qui apportent la souffrance autour de nous, et pour nous, alors la graine que nous plantons nous amènera vers une mauvaise renaissance.

La loi du kamma est rétroactive, dans un ordre de temps aussi bien court que long. Court comme une vie, et long comme des centaines de milliers de vies. Le kamma "présent" et ses résultats, sont quelquechose d'observable dans une vie, c'est à dire expérimentable dans notre quotidien (si vous commettez un vol, la justice vous retrouvera tôt ou tard). Mais le kamma des renaissances, nous ne pouvons en garder l'expérience, nous en avons seulement la trace actuelle, supposé résultat de nos vies passées. Les actes que nous faisons maintenant dépendent de ce que nous avons fait (dans les vies passées), et influencent (nos vies futures). Et le kamma "futur", qui influe maintenant sur notre prochaine existence, ne sera pas expérimenté consciemment, car ce sera une nouvelle conscience, lors de la nouvelle vie hypothétique.

C'est le Bouddha qui, aprés avoir expérimenté l'éveil et connu la loi du Kamma, a exposé qu'il existe 6 mondes dans lesquels tous les êtres sensibles renaissent. 

Il y a trois mondes inférieurs et trois monde supérieurs.

Les trois sphères inférieures sont les mondes infernaux, les mondes fantomatiques, et le monde animal. Ce sont des mondes où l'on ne fait que souffrir, la durée de vie est courte, mais on y reste longtemps, renaissant sans cesse. Les actes négatifs ménent à ces mondes.

Les trois sphères supérieures sont le monde des humains, le monde des dévas, et le monde des "dieux".

Le monde humain dans lequel nous sommes, est le plus propice à la réalisation du Dhamma. Dans les mondes inférieurs nous n'avons pas l'occasion de faire des actions bénéfiques et dans le monde des dieux et demi-dieux, le bonheur est tel que l'on ne se souci de rien d'autre. Le monde humain est intermédiaire, nous pouvons connaître aussi bien le bonheur que le malheur. Il nous est possible de faire le bien ou le mal, avec des actes d'une grande ampleur.

Le monde des dieux selon Bouddha est expérimentable, par des exercices spirituels et des méditations intenses, qui permettent d'accéder à la conscience divine. Mais pour Bouddha, ce n'est pas l'important, car même dans ces mondes divins, rien ne nous empêche de retomber encore dans les cycles inférieurs. Il montre la voie qui mène à la cessation de l'expérience du monde.

Le samsâra c'est les six mondes, le nibbâna est en dehors de ces mondes.

    

 

 

      

Publié dans dhamma-vicaya

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