Paroles de l'éveillé

Publié le par Pierre Langlais

 

« Ce dhamma que je viens de découvrir est particulièrement profond. Il est difficile à voir, il est difficile à comprendre. Il est paisible, il est noble. Il n’est pas une chose dont les Sakya (ethnie dont est issue Bouddha) ont l’habitude.

 

Il est très subtil. Ce n’est qu’à l’aide de la sagesse qu’il est possible de le connaître. Il libère des sphères des sens. J’ai pu comprendre tout le processus des causes et effets de la production conditionnée. J’ai pu me débarrasser de tout attachement, grâce à ce dhamma. Je suis en mesure d’enseigner ce dhamma. Les êtres ne peuvent pas comprendre ce dhamma. Parmi les êtres, il y a si peu de sagesse et tant de kilesâ. Les êtres apprécient tellement les plaisirs sensoriels.

 

Si je leur enseigne le dhamma, il ne vont pas comprendre et je vais me fatiguer inutilement. Les êtres ne sont pas prêts pour ce dhamma que je viens de découvrir en pratiquant ardemment et difficilement. Tous les êtres ne peuvent pas le comprendre facilement, car ils ont de la poussière devant les yeux. »

 

 

Après son éveil et avant que Brahmâ lui demande d’enseigner le dhamma.

 

 

 

                                                              *

 

 

Le bienheureux dit : « Aussi longtemps, ô bhikkhus, que les bhikkhus développeront le facteur d’Eveil dit « attention » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit « analyse des choses » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit « effort » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit « joie » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit « sérénité » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit « concentration mentale » ; aussi longtemps qu’ils développeront le facteur d’Eveil dit «équanimité » , les bhikkhus connaîtront le progrès et non la décadence. »

 

« Aussi longtemps, ô bhikkhus, que ces sept conditions de non-déchéance existent chez les bhikkhus, aussi longtemps que ces conditions de non-déchéance sont bien gardées par les bhikkhus, ils connaîtront le progrès et non la décadence.  En outre, ô bhikkhus, je vous enseignerai encore sept autres conditions de non-déchéance. Ecoutez bien, soyez-attentifs. Je vais parler.

 

Aussi longtemps, ô bhikkhus, que les bhikkhus développeront la perception de l’impermanence ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception du non-soi ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception de l’impureté ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception du danger ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception de l’abandon ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception du non-attachement ; aussi longtemps qu’ils développeront la perception de la cessation (de toutes les choses conditionnées) ; les bhikkhus connaîtront le progrès et non la décadence. »

 

 

Extrait du Mahâ-Parinibbâna-Sutta.

 

 

 

 

 

Publié dans Sutta

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