Le sentiment d'urgence

Publié le par Langlais Pierre

 




 

    Ceux qui s’engagent dans le dhamma peuvent sentir dès le début de leur pratique des bénéfices liés à la doctrine, par la mise en place d’une éthique correcte, et par les supports intellectuels et spirituels qu’elle offre. Il y aura de nombreuses difficultés, des épreuves et des incompréhensions à surmonter. Parfois, dans l’exercice du contrôle des sens, pendant la maîtrise d’un des côté, il y a des débordements de l’autre côté. Mais chaque effort n’est pas vain, chaque graine positive engendre des gains, ce qui démontre à l’esprit qu’il est bon d’œuvrer dans son contrôle. Le désir de victoire sur notre propre esprit vagabond grandit, non sans mal,  pour notre propre bien, et pour la libération finale par rapport à dukkha. Pour atteindre ces objectifs il faut se défaire des habitudes mentales, il faut que l’optique globale change ; la persévérance, le discernement sont nécessaires.

 

 

 

 

Sur une telle voie -la voie des Ariyas-, ceux qui voient l’objectif, ceux qui voient les bénéfices déjà obtenus, continuent leur pratique avec de plus en plus d’assiduité.

 

 

 

 

Petit à petit la pratique s’équilibre, les divers facteurs de la voie aidant.

 

Avec les premiers fruits du sentier, la confiance –saddha- devient un des alliés principaux du disciple.

            « On dit dans les écritures, que pratiquer le Dhamma, c’est comme allumer un feu. Avant l’invention des allumettes ou des loupes, il fallait utiliser la technique primitive de la friction pour faire surgir le feu. L’instrument utilisé avait la forme d’une boucle ; il était tenu à l’horizontale ; dans la boucle était fixé verticalement un bâtonnet dont la pointe venait se loger dans une petite cavité creusée dans une planche et remplie de copeaux ou de feuilles. L’instrument était ensuite poussé d’avant en arrière, faisant tourner le bâtonnet qui finalement mettait le feu aux copeaux ou aux feuilles.

 

 

Une autre méthode consistait à faire tourner simplement le même bâtonnet entre les paumes des mains. Dans les deux cas, il fallait faire tourner le bâtonnet et accumuler suffisamment d’énergie pour que les copeaux s’enflamment. Que se passerait-il, pensez-vous, si les gens s’arrêtaient toutes les dix minutes pour se reposer et penser ? Réussiraient-ils à faire surgir le feu ? C’est exactement la même chose en méditation : si on veut faire surgir la sagesse, il faudra maintenir l’effort de façon ininterrompue. »

 

 

(Dans cette vie même, Sayadaw U Pandita)

Ainsi, celui qui veut se libérer à besoin de deux éléments essentiels : La droiture, et la concentration mentale. La méthode comprise, la moralité certaine, la foi établie, le sentiment d’urgence spirituelle muri, ou envahit subitement celui qui a pris refuge dans les trois joyaux.

 

 

 

La seule chose qu’il reste à accomplir est de se libérer de ce monceau de misère (dukkha). C’est-à-dire, renoncer aux attachements des cinq agrégats et donner toute son énergie, pour réaliser le but de la voie, le nibbâna.


Metta








 

 

 

 

Publié dans dhammapiti

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Les fruits du sentier sont comme ceux des arbres, il faut la bonne saison pour mûrir<br /> et il y a des saisons où ils paraissent pourrir pour en fait mieux nourrir le sol qui lui même nourrira l'arbre qui redonnera de nouveaux fruits ;-)<br /> <br /> MERCI pour tous ces textes<br /> <br /> chaleureusement
Répondre