recit de retraite Vipassana -8

Publié le par Langlais Pierre

 

 

Lorsque l’on commence à s’intéresser aux enseignements de Bouddha, on le fait surtout grâce à la lecture, au niveau intellectuel. Dans le pratique du Dhamma, la première chose à faire est de s’établir dans sila (la moralité). Ne pas tuer, respecter la vie sous toutes ses formes ; éviter de prendre ce qui n’est pas donné, de prendre ce qui n’est pas à nous, même si cela est abandonné ; éviter de mentir, d’avoir des paroles blessantes ou futiles, veiller à avoir des paroles justes ; éviter d’avoir des méconduites sexuelles, et des excès dans les plaisirs des sens, comme la nourriture ; ne prendre aucun intoxicant, aucune drogue : Ce sont les préceptes des disciples de Bouddha. C’est la voie du milieu. Car plus on s’éloigne de son centre d’équilibre, par des excès, plus il est difficile de revenir à la concentration juste et à l’attention juste. On le comprend vraiment lorsque l’on s’entraîne à vipassana, la vue profonde des choses telles qu’elles sont. Par la modération au quotidien, nous maintenons l’équilibre nécessaire à pañña, à la compréhension juste, aux pensées justes.

 

 

 

Au niveau de l’esprit et du mental, tout commence avec les pensées. Il est très important de veiller à ne pas développer des pensées malsaines, des pensées d’avidité, des pensées qui ont leur source dans l’illusion et auxquelles nous nous attacherions. Les pensées sont à la base des sankhara, les pensées deviennent les sankhara. Conditionné par elles, nous devons les subir chaque jour, voilà pourquoi il faut en prendre garde, en observant notre coeur (nos pensées) dans la pratique de sila, laquelle nous aidera à le purifier. 

 

Sila est nécessaire pour déveloper samadhi (la concentration mentale, le calme mental, ce qui permet d’observer en silence, avec discernement). Ainsi samadhi est nécessaire pour développer pañña (la sagesse, la connaissance transcendante). Et Pañña est nécessaire pour développer l’Eveil. Les parami, aux nombres de dix, sont également le chemin vers l’Eveil total et parfait. Ils sont le soleil, le sucre et l’eau qui permettent de développer notre fruit de la sagesse jusqu’à l’accomplissement.

 

 

 

Pour vous donner un exemple d’emploi de metta parami, la bienveillance envers tous les êtres : Lorsque ceci est possible en vous, dans votre coeur et dans votre corps, rayonnez d’amour pour ceux qui vous entourent. Dans la maison, dans la rue, dans un lieu public, lors des moments vides, lorsque l’on sent du mépris aux alentours, lorsque l’on voit de la souffrance, de la fatigue, n’importe où, n’importe quand, surtout aux moments où vous auriez habituellement développé un jugement, une appréciation (négative ou positive), de la méprise, de la rancoeur ou de l’aversion. Vers ceux que vous croisez, une caissière exténuée au supermarché, que peut t’on lui apporter de silencieux qui la réconforte un instant ? Un vieillard sans domicile dans le métro, alors qu’il ne recueille habituellement que du mépris. Au gens que vous connaissez et avec qui vous ne vous entendez pas très bien d’habitude. A ceux qui vous déplaisent comme ceux qui vous plaisent ou vous indiffèrent, donner metta, partager metta, ainsi que vers tous les êtres visibles ou invisibles ! METTA.

 

 

 

 

 

 

Voilà la fin de mon récit de retraite vipassana. J’espère qu’il vous encouragera à (aller) vous entraîner à voir les choses directement telles qu’elles se produisent. J’ai écrit pour partager mon expérience, et en m’en libérant, éviter de m’y perdre en réflexions. J’ai décrit les grandes lignes : Il y a des choses que je n’ai pas dîtes. Si certaines expériences qui sortent de l’ordinaire mais sans intérêt vous arrivaient, vous les garderiez aussi pour vous ; il y a les a les gens à qui j’ai pensé, ceux à qui je souhaite de venir voir ce dhamma, et la musique intérieure qui m’a accompagné, malgré moi pendant quelques jours.

 

Après ces dix jours, je continue la pratique. Je me suis dit que j’ai bien dû acquérir à présent la même sagesse que mon épouse (qui est japonaise) ! Il était temps ! Je vois maintenant la journée comme un tout, et non plus faites de plusieurs moments distincts. En conservant toujours mon calme, sans se presser, en restant équanime, je prépare ma prochaine méditation (assise). Chaque acte dépend de la pensée précédente, chaque instant conditionne le suivant, pour avoir une méditation correcte, et une vie équilibré, c’est à chaque moment de la journée. Goenka dit : « Be happy ». Je vois les nombreux bénéfices que m’on apporté cette retraite.

 

 

 

Que l’attention me guide et me protège des futurs sankhara. Que chacun se méfie des désirs et de l’attachement.

 

 

 

 

 

 

Gratitude envers Bouddha, qui a découvert la pleine Libération.

 

 

 

Gratitude envers Bouddha, qui a partagé son expérience.

 

 

 

Gratitude envers Bouddha, son dhamma, et le samgha.

 

 

 

METTA.

 

 

 

 

Publié dans Vipassana

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